Plus qu’un projet professionnel, un changement de style de vie

A l’instar de nombreuses personnes de ma génération, j’ai décidé, il y a quelques années, de changer de boulot, et plus que ça, de changer de vie, pour enfin m’épanouir.
Comme de nombreux bacheliers, je me suis inscrit à la Fac.  Inscrit sans autre but que trouver une occupation hivernale pour laquelle je pourrais assouvir sous un bon prétexte mes besoins impérieux en caféine et nicotine. En effet, bien que sportif assidu, les années 90 n’étaient pas aussi vertueuses et propices aux exemples « healthy ». Le cowboy Marlboro, James Bond et d’autres de nos héros n’hésitent pas à allumer une cigarette. Tout en prônant un profond sentiment de classe et bien être. La caféine est alors le pendant de la nicotine, et qu’on soit sportif ou non, finalement, on se retrouve tous dans la chanson « Cigarettes & Coffee » d’Othis Redding.
De plus, malgré mon jeune âge, du fait de tendinites récalcitrantes et chroniques, je me trouve sur la touche de mon jeu préféré, le Basket Ball.

Premières expériences professionnelles

Tentant ma chance dans le commerce, je pars sur Lyon faire du « business », parler gros sous et parts de marché. Je développe même une faculté à calculer les pourcentages liés à mon intéressement façon « Rainman ».
En somme, je deviens un jeune loup. Cependant un jeune loup naïf et aux dents de lait. Le premier choc fut mon licenciement, dur et abject. Une nouvelle direction veut tout simplement imposer SON équipe commerciale. Entre temps, la charcuterie et les “bouchons” lyonnais m’ont fait prendre quelques kilos et mes genoux ne s’en sont faits que plus sentir. A 25 ans, parfois je ne parviens même plus à descendre les escaliers.

Retour dans le Sud

Me retrouvant en fâcheuse posture professionnelle, je décide donc de rentrer dans le Sud. Car comme le dit Charles, “la misère est moins pire au soleil…” . J’en profite pour reprendre le Basket. Mais limité par mes tendinites et mon surpoids, je décide d’aller voir un diététicien spécialisé en micronutrition. Sûr de lui , le gars, me dit, “dans 2 mois, vous n’aurez plus mal!”. Pour moi qui suis accroc aux anti-inflammatoires, le doute s’installe sur la santé mentale de cet individu. Cependant son pédigré parle pour lui. Ancien conseiller de Marie-José Pérec et de France 1998, je me dis qu’il serait judicieux de suivre ses conseils. Or le miracle se produit! Et après une prise en charge diététique et micronutritionnelle, je n’ai plus jamais eu de tendinites !

Nouveau job et déclic!

Professionnellement, j’exerce  alors dans la vente de bâtiments métalliques. Je dessine et propose de grands hangars à mes clients. Puis, suite à un concours de circonstances, plusieurs sociétés veulent me recruter dans le secteur financier. Cet enchaînement professionnel, se fait à l’aube de mes 30 ans, durant l’été 2008. Mais une idée germe en moi. Convaincu par l’efficacité d’une alimentation adaptée sur la santé, ayant repris le sport libéré de mes douleurs chroniques, et particulièrement las de penser en « kilos-euros ». Je décide de tout planter professionnellement et de me reconvertir dans la diététique du sport.

Reconversion et nouvelle carrière professionnelle

Je démissionne, trouve un job alimentaire pour étudier et entame le BTS Diététique par correspondance. Issu d’un Bac éco et d’une licence en Sciences Humaines j’ai du tout reprendre de zéro. Et grâce à la biochimie il y a eu quelques moments de découragement. Mais mission accomplie, j’obtiens mon diplôme dans les deux ans prévus, en 2011.

Premiers pas en tant que diététicien nutritionniste

A peine 15 jours après mon diplôme, grâce à de bons stages, je suis contacté par un de mes anciens maîtres de stage pour travailler dans ses cliniques. Par la suite, deux autres de mes anciens mentors, m’engagent pour des postes en cliniques et centre de rééducation. J’ouvre dans le même temps mon premier cabinet à Elne.

Evolution

Recommandé par un client, je suis rattrapé par mon passé de businessman. La société de restauration collective qui m’emploie me propose de postuler comme manager de plusieurs de ses restaurants. Jeune papa, j’accepte cette opportunité de gagner plus. Mais le renoncement à une grande partie des efforts effectués depuis la trentaine en sera le prix. Si le job est intéressant et enrichissant humainement, il est usant et les choses ne se passent pas du tout comme prévu. Après à une longue réflexion, je décide de revenir à la diététique. Je veux me consacrer exclusivement à mon activité libérale.

Un nouveau cabinet

J’installe donc le cabinet sur Perpignan, et l’ouvre en septembre 2018.
En parallèle de mon exercice libéral, j’ajoute à mon panel de diététicien-nutritionniste, les fruits de mon expérience en restauration collective. C’est pourquoi je cherche à développer également une activité de consulting freelance auprès des établissements de soins. Afin de les conseiller en restauration collective.

Style de vie et “spécialités”

Depuis mes premiers contacts avec le monde de la diététique, j’ai conservé une addiction (modérée) à la caféine. Mais je ne fume plus et j’ai arrêté le Basket Ball. Je me consacre exclusivement au Trail Running que je découvre à la fin des années 2000. Depuis, j’ai participé à plusieurs marathons en montagne et je suis même devenu ce qu’on appelle un «ultrarunner ».
Coupler pratique sportive exigeante et vie professionnelle m’ont permis de me rendre compte des questions de santé chez le sportif. Cette réflexionquant à la santé, devenir papa, et accompagner ma compagne de la période de péri-conception à la grossesse à après la naissance, font que je me concentre sur les problématiques féminines. Car comme je dis souvent aux dames , « à fortiori, vous [les femmes] tombez plus souvent enceinte que les hommes ! ». Les difficultés croissantes des gens de ma génération à procréer, la découverte (pour moi) de la prévalence de l’endométriose et des syndromes inflammatoires intestinaux, m’ont poussé à m’intéresser tout particulièrement à ces questions et à leur prise en charge.

Approche thérapeutique

Aujourd’hui, ma prise en charge va de l’établissement de régimes, à la prise en charge en micronutrition* et en phytothérapie**. Si je pense que l’obligation de résultat ne peut pas être garantie en matière de santé (vendre du rêve n’est pas une solution), l’obligation de moyen s’applique pleinement. C’est pourquoi je continue à me former, tout en alliant ma passion pour le sport et un style de vie plus respectueux de ma santé.

Lexique

*La Micronutrition consiste à satisfaire les besoins en micronutriments de l’individu, par une alimentation diversifiée, associée si nécessaire à une complémentation personnalisée. Elle trouve ses fondements dans les recherches effectuées sur les liens avérés entre alimentation, santé et prévention.

** La phytothérapie est un terme inspiré du grec « phytos » qui signifie « plantes » et « therapeia » qui signifie « traitement ». Elle fait partie des « médecines douces ».

La cuisine est la servante de la médecine

Térence