Alimentation anti-endométriose

S’approprier le combat contre la maladie par les bons choix alimentaires

L’endométriose, c’est quoi ?

L’endométriose est une maladie qui touche 1 femme sur 10. C’est une maladie gynécologique qui évolue généralement à bas bruit et qui est souvent mal diagnostiquée. En France le diagnostic est établit au bout de 5 à 7 ans.

L’endométriose tire son nom de l’endomètre, le tissu épais qui recouvre l’utérus. Cet endomètre est dépendant des fluctuations hormonales. Par conséquent il est très lié aux œstrogènes les hormones féminines. S’il n’y a pas fécondation, l’endomètre se délite et est éliminé pendant les menstruations.

Origines et conséquences de l’endométriose

La théorie la plus retenue est qu’a cause d’un reflux menstruel, des cellules d’endomètres se grefferaient en dehors de l’utérus. Ces cellules forment alors des kystes, des adhérences ou des cicatrices qui en fonction de leur situation peuvent déclencher des douleurs. Prêt de 10% des femmes atteintes par la maladie présentent de l’infertilité.

Où se développent les kystes d’endométriose ?

  • L’endométriose peut toucher principalement :
  • Les ovaires
  • Les trompes de Fallope
  • L’utérus (sa surface extérieure et le ligament)

Mais aussi des organes voisins comme :

  • La vessie
  • L’intestin (notamment le colon)
  • Dans certains cas des organes plus lointains.

C’est pourquoi la maladie peut avoir des conséquences aussi bien sur la fertilité que sur la qualité de vie des femmes touchées. Dans les atteintes les plus graves, la chirurgie est la solution de référence.

Génétique, facteurs environnementaux, quels liens avec la maladie ?

Selon l’HAS (la Haute Autorité de Santé) : « L’endométriose est une maladie multifactorielle, résultant de l’action combinée de facteurs génétiques et environnementaux.[1] »

Il semble que si 90% des femmes soient touchées par le phénomène de flux rétrograde, seule 10% développent la maladie. Par conséquent, la génétique seule ne peut expliquer l’origine de l’endométriose. Cependant la prévalence d’être atteinte est plus importante s’il y a des cas avérés dans la famille proche.

Les facteurs environnementaux semblent donc être une des clés du processus de pathogénèse (formation de la maladie). L’OMS estime d’ailleurs dans un rapport de 2016, que 80% des maladies sont influencées par l’environnement[2] ! Ces facteurs environnementaux peuvent influencer notre santé générale favorablement ou défavorablement et sont par exemples :

  • L’exposition aux ultra-violets
  • La pollution de l’air, de l’eau
  • Et la qualité, la quantité et la pollution de notre alimentation.

Quels sont les grands principes d’une alimentation « anti-endométriose »

L’alimentation anti-endométriose est une alimentation qui vise en tout premier lieu à contrôler, voire réduire l’inflammation engendrée par la maladie. C’est gestion de cette inflammation qui m’a poussé à accentuer la prise en charge de cette l’endométriose. Il y a de grande similitude dans les choix alimentaires que pour la prise en charge de l’inflammation dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (les fameuses MICI) et l’accompagnement du sportif qui cherche à éviter le surentrainement et la blessure.

L’alimentation anti-endométriose vise également à limiter les facteurs environnementaux défavorables comme l’exposition au polluant.

Elle doit également améliorer la détoxication des œstrogènes qui sont traités par le foie en vue de leur élimination. Il s’avère que ces œstrogènes peuvent être réintégrer dans l’organisme par un cycle entéro-hépatique (intestin-foie). Les œstrogènes ne sont alors pas éliminés. L’autre problème est que les œstrogènes subissent des transformations dont certaines vont donner des formes extrêmement génotoxiques et à forte activité oestrogénique ce qui amplifie l’endométriose.

L’alimentation permet par des choix judicieux d’apporter les micronutriments permettant aux métabolismes de se faire dans des conditions optimales et pas seulement physiologiques.

Quelques liens pour obtenir des informations fiables et vers les associations françaises les plus actives

L’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), excellent dossier :

https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/endometriose

L’HAS (Haute Autorité de Santé), lien vers le PDF « Recommandation de bonne pratique pour la prise en charge de l’endométriose »

https://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2018-01/pris_en_charge_de_lendometriose_-_argumentaire.pdf

Lien vers EndoFrance, association française de lutte contre l’endométriose :

https://www.endofrance.org/la-maladie-endometriose/qu-est-ce-que-l-endometriose/

Lien vers Endomind France, association française d’actions pour l’endométriose

https://www.endomind.org/

[1] Laëtitia Gourbail, ‘Prise en charge de l’endométriose Méthode Recommandations pour la pratique clinique ARGUMENTAIRE SCIENTIFIQUE’, Haute Autorité de santé, 2017, 399.

[2] Annette Prüss-Üstün and others, Preventing Disease through Healthy Environments: A Global Assessment of the Burden of Disease from Environmental Risks, Second edition (Geneva, Switzerland: World Health Organization, 2016).